Corossol

Corossol

LE COROSSOL:

Le corossol, appelé aussi corossol épineux ou encore anone, comme d'autres fruits des arbres du genre Annona, est le fruit du corossolier(Annona muricata, de la famille des Annonaceae), qui pousse en Afrique, en Amérique et en Asie.

DESCRIPTION:

 

Il mesure jusqu'à 30 cm de long et peut peser jusqu'à 2,5 kg. Son aspect extérieur est d'un vert sombre du fait de son écorce piquée d'épines et sa chair est blanche et pulpeuse avec des graines noires indigestes. Au Brésil ce fruit est appelé sopsop en Guinéegraviola, et sapotille à l'Ile de la Réunion (qui vient du nom du fruit en Inde, Sapadille).

Alors qu'il est d'un goût bien différent, le corossol est parfois confondu avec la pomme-cannelle ou paw paw, fruit d'une autre espèce d'annonacée.

 ---ATTENTION---                                                      RISQUE SANITAIRE                                                                

 L'équipe du Dr Dominique Caparros-Lefèbvre a montré dans une série d'études commencée en 1999 que la consommation de corossol (et de ses feuilles infusées), ainsi que celle d’autres espèces appartenant au même genre botanique, était potentiellement la cause d’une forme de parkinsonisme atypique (paralysie supranucléaire progressive, PSP) résistant aux thérapies classiques basées sur un apport de L-DOPA. Ainsi, en Guadeloupe, où l'étude initiale a été menée, 77 % des patients parkinsoniens présentaient une forme atypique (contre 20 % dans la population normale). En faveur de cette hypothèse, les médecins ont observé que la cessation de la consommation de corossol entraînait une cessation de la progression des symptômes (et même une amélioration, chez un des patients).

Une telle augmentation des formes atypiques de parkinsonisme avait déjà été observée sur l'île de Guam, où le parkinsonisme était associé à une sclérose latérale amyotrophique. Dans ce dernier cas, des facteurs environnementaux (notamment la forte concentration d'aluminium dans l'eau de consommation, ou encore l'implication de toxines bactériennes via la chaîne alimentaire) avaient été invoqués pour expliquer ce phénomène, mais il se pourrait que la consommation de plantes de la famille des Annonaceae dans l'alimentation ou la médecine traditionnelle soient en partie responsables de l'augmentation de la fréquence de parkinsonismes atypiques.

Les composés potentiellement responsables de la dégénérescence neuronale ont été identifiés, et appartiennent à deux classes chimiques très différentes. D’une part, des alcaloïdes de types benzyl-tétrahydroisoquinoléique et apparentés, de faible puissance en tant qu’inducteurs d’une mort neuronale par apoptose, mais pouvant participer à la symptomatologie chez les patients, ont été identifiés il y longtemps au sein des fruits. Plus récemment, des acétogénines ont été détectées dans le fruit. L’annonacine, représentant majoritaire de cette famille d’inhibiteurs de la respiration mitochondriale au sein de l’espèce, a montré une neurotoxicité importante in vitro  et in vivo . Des études complémentaires, notamment épidémiologiques, restent nécessaires avant de conclure de manière formelle à l'implication de ces toxines dans les pathologies guadeloupéennes.

 

Pour plus d'infos : Corossol - Wikipédia

Sources : Wikipédia, l'encyclopédie libre